Modernisant une ancienne route commerciale, la Chine souhaite intensifier ses échanges avec l’Afrique et l’Europe de l’Ouest. Retour sur l’origine du projet, ses implications et les bénéfices à en attendre.
L’ancienne route de la soie
La Première Route de la Soie donne son nom aux routes commerciales existants entre la Chine et la Syrie. Ces routes se maintinrent entre 2000 avant JC et jusqu’au XVe siècle après JC. Ce faisceau de pistes à travers le désert eut le monopole des échanges entre l’Est et l’Ouest pendant des siècles et ne se termina qu’à la chute de l’Empire Byzantin. Son nom vient de la plus précieuse des marchandises qui transitaient par ces routes : la soie qui provenait directement de Chine et qui étaient envoyé vers le Moyen-Orient et les Cour européennes. Mais on pouvait aussi voir sur ces routes de la laine, de l’ambre, de l’ivoire, de la laque, des épices ou des coraux. Mais, plus que des marchandises précieuses, cette route commerciales permis d’importants échanges culturels, religieux et scientifiques entre l’Asie et l’Europe.
Le projet d’une nouvelle route
La nouvelle route de la soie ambitionne d’égaler la performance de son ancêtre. Voir de la surpasser.
Dévoilée en 2013 et officialisée en 2015, ce projet donne le vertige. Son objectif est de relier 68 pays de la planète pour améliorer et augmenter les échanges entre eux. Ces pays représentent actuellement 4.4 milliards d’habitants et 62% du PIB mondial.
Le but, accélérer les échanges, permet de réduire les temps de trajets pour les marchandises transitant entre la Chine et l’Europe grâce à une route terrestre (en rouge sur la carte) passant par l’Asie, le Moyen-Orient, la Russie et rentrant en Europe ou par une route maritime (en bleu) rejoignant la Méditerranée par l’Océan Indien puis la Mer Rouge. Ainsi, quand les marchandises mettent environ 1 mois à faire le voyage, ce trajet sera réduit de moitié à l’achèvement de cette route. Les obstacles et les coûts associés au franchissement des frontières pourra, lui aussi, drastiquement se réduire.
Implication et bénéfices de la nouvelle route
La Chine va, la première, profiter de cette nouvelle route commerciale. Ces voies commerciales vont permettre à la Chine de renforcer sa position en Europe et intensifier ses échanges avec ses partenaires voir lui offrir de nouveaux marchés, notamment en Afrique.
Mais elle pourrait aussi favoriser des pays imprévus, comme l’Azerbaïdjan. En effet, depuis l’annonce de cette route, les dépenses engagées par l’État Azéri pour le transport ont fortement augmenté et constitue aujourd’hui le premier poste de dépense de cet état d’Asie. La rénovation de voies ferrées et l’utilisation de locomotives électriques donnent les ambitions de ce pays pour être un des pionniers du transport responsable pour les prochaines années et une pierre essentielle de cette route de la soie.