En 1268, Gènes et Pise sont en guerre. Cet affrontement prend fin en 1284 quand, après sa défaite à la bataille navale de la Meloria, Pise demande la paix.
La Corse et la Ligurie passent alors sous le contrôle de Gènes et Pise ne jouera plus un grand rôle en Italie.
Le contrôle de Gènes sur l’île sera toujours relativement faible et de nombreuses révoltes vont secouer la Corse.
Et notamment celle de 1755 qui nous intéresse ici.
En avril 1755, les corses chassent les génois de leur île et rédigent la Constitution Corse, la première constitution démocratique de l’histoire moderne. Ils nomment également Pascal Paoli « général de la nation ».
En grande difficulté financière, Gènes ne contrôle plus rien et est endettée. Elle ne peut donc pas intervenir.
Elle décide donc, par le traité de Versailles le 15 mai 1768, de transmettre temporairement le contrôle de l’île à la France le temps que Louis XV s’occupe des insurgés.
En échange de ce service, la France devra rendre la Corse en échange de 40 millions de livres.
Mais, comme vu plus tôt, la République Génoise est endettée et devant la possibilité d’obtenir une bonne base stratégique en Méditerranée mais aussi de redonner confiance en une armée traumatisée par la Guerre de Sept Ans, Louis XV déclare l’annexion de la Corse le 15 août 1768.
Les français finiront par écraser les insurgés paolistes à la bataille de Ponte-Novo le 9 mai 1769 malgré quelques défaites dont celle de Borgo le 9 octobre 1768.
Pascal Paoli quitte l’île le 13 juin 1769.
Deux mois plus tard, Napoléon Bonaparte naît sur une terre française.