La Révolution d’Octobre 1917 en Russie qui voit Lénine et les Bolcheviques arriver au pouvoir entraîne la première vague de « Peur Rouge » aux États-Unis.
Cette peur du communisme se matérialise de façon plus importante à partir de 1919 quand la police déjoue un complot qui avait pour but l’envoi de 36 bombes à des personnalités américaines importantes (des politiques, des financiers et des magistrats).
Les coupables présumés proviendraient d’une organisation radicale italienne de Philadelphie mais l’affaire n’a jamais aboutie.
Ce qui nous amène au 16 septembre 1920 à Wall Street devant le siège de la banque J.P Morgan.
A midi, un chariot tiré par un cheval s’arrête devant le bâtiment. Un homme en sort et s’éloigne.
Une minute plus tard, le chariot explose. Il est vaporisé et on ne retrouvera presque rien du cheval.
Un nuage de poussière emplit la rue. Quand il retombe, c’est un carnage qui se dévoile devant les yeux des survivants.
38 personnes ont perdues la vie dans la déflagration et plus de 200 sont blessées.
Le montant des dégâts s’élève à plus de 2 000 000$ (soit environ 28 000 000$ en 2021).
Le cours de la Bourse est suspendu et des soldats sont dépêchés sur place pour sécuriser l’endroit.
L’enquête est confiée au Bureau of Investigation (l’ancêtre du FBI) et les soupçons se portent très vite sur un anarchiste italien nommé Mario Buda.
La cible de Buda était John Pierpont Morgan, le président-fondateur de la banque. Cependant, il n’est pas blessé ou tué puisqu’il se trouvait en vacances en Angleterre au moment de l’attentat.
Mais, comme le complot de 1919, cette affaire ne sera jamais résolue en raison de la fuite de Mario Buda vers l’Italie.
Il ne reviendra jamais aux États-Unis et décédera dans son pays le 1er juin 1963.
Cet évènement reste le premier attentat perpétré sur le sol américain mais aussi le premier attentat à la voiture piégée de l’Histoire.