Si aujourd’hui les vestiges de l’Égypte antique fascinent des millions de personnes, au début du XIXe siècle, ce n’était pas vraiment le cas pour les locaux.
Ce n’était que de simples tas de cailloux à moitié enfoui dans le sable et d’où toutes les richesses avaient été pillées.
En 1834, quand des français proposent à Méhémet Ali (alors vice-roi d’Égypte, il administre la région pour les Ottomans) de construire un canal reliant la Méditerranée à la Mer Rouge, celui-ci comprend l’intérêt stratégique d’un tel projet et accepte.
Les travaux commencent alors mais les carrières de pierres locales s’épuisent vite devant la taille gigantesque du chantier.
Méhémet Ali propose alors de prendre les pierres des pyramides pour le canal. Elles n’ont aucun intérêt pour lui et les pierres sont déjà taillées. Il organise tout pour le transport : véhicules, main d’œuvre, etc.
Les occidentaux vont alors déployer tous leurs efforts de négociation pour le faire renoncer à cette folie.
Le vice-roi d’Égypte va alors abandonner son idée.
Le projet fut alors arrêté peu après et ne reprit qu’en 1859 pour se terminer en 1869.
Méhémet Ali, mort en 1849, ne verra donc pas l’achèvement du projet.
Et les pyramides lui ont survécut.