Il est 9h04 ce 06 décembre 1917 à Halifax au Canada.
Le port et la ville, où vivent 65 000 personnes, est le principal lieu d’acheminement de troupes canadiennes vers l’Europe en guerre.
La foule s’était un peu amassée sur le port pour voir un navire en flammes entrain de dériver mais sinon tout était normal.
Soudain, une violente explosion secoue la ville et une énorme boule de feu s’élève à plus de 6 kilomètres de haut et forme le premier nuage champignon observé par l’Homme.
Un raz-de-marée de 18 mètres de haut se cré et déferle sur la cité.
Plus de 2.5 km² de la ville est rasé et plus aucune vitre n’est intacte jusqu’à 6 kilomètres de l’explosion.
Le bruit de la catastrophe a d’ailleurs été entendue à 420 kilomètres d’Halifax.
Le lendemain, un énorme blizzard s’abat sur la ville et gène les secours qui arrivent de toute l’Amérique du Nord.
Mais à quoi est dû cette si violente explosion ?
Pour comprendre, il faut revenir au soir du 05 décembre 1917 quand le navire de transport français Mont-Blanc arrive (en retard) en vue du port où il doit rejoindre un convoi pour traverser l’Atlantique avec sa cargaison de munitions.
Il a l’autorisation de rentrer dans le port par le canal de gauche.
Au même moment, un navire de secours norvégien, le Imo sort par le même canal.
Aucun des deux navires ne veut se mettre sur le côté pour laisser passer l’autre et ils finissent par entrer en collision.
Les étincelles créées par le choc mettent le feu à la cargaison et bloquent l’accès à l’équipement de lutte anti incendie.
L’équipage évacue alors le navire qui commence à dériver vers Halifax.
A 9h04, les 2 700 tonnes d’explosifs explosent et ravagent la ville.
2 000 personnes vont périr dans la catastrophe (dont 134 soldats et 600 enfants de moins de 15 ans) et 9 000 autres seront blessés dont beaucoup aux yeux ce qui causera une hausse de la cécité.
Les destructions laisseront aussi 8 000 habitants sans abris.
Aujourd’hui encore, on trouve des munitions du navire non-explosées au fond de l’eau (le navire a été pulvérisé mais certaines munitions ont survécus) ce qui est un vrai risque pour l’environnement.