Au milieu du XIXe siècle, Edward Coke est le responsable des gardes chasse du domaine de Holkham Hall.
Il est fâche de voir régulièrement ses hommes avec leur chapeau haut-de-forme abîmés par les branchages ou les attaques des braconniers.
Il se rend à Londres chez le plus vieux chapelier du monde : Lock & Co. Hatters.
Il demande alors à Thomas Bowler, le chef de fabrication de l’entreprise, de lui fabriquer un nouveau chapeau pour ses hommes.
Plus bas.
Plus solide.
Il fabrique alors un chapeau de forme arrondie solidifié après une plongée dans un mélange de sécrétion d’insecte et d’alcool méthylique.
On lui donna le nom de son créateur : the bowler hat ou chapeau melon.
Edward Coke est ravi. Et il ne sera pas le seul.
Vendu par Lock & Co., le couvre-chef devient très populaire en Angleterre et en Amérique chez les classes moyennes et populaires, les bandits et les ouvriers de chemin de fer.
Et il y a justement un certain nombre d’ouvriers de la British Railway présent en Bolivie pour construire des voies ferrées dans les Andes dans les années 20.
Mais les chapeaux qui arrivent en Bolivie sont défectueux et sont beaucoup trop petits pour les ouvriers. Le responsable local se retrouve alors avec une quantité astronomique de chapeaux trop petits.
Il décide alors de ruser un peu.
Il vendit ces chapeaux à la population locale à bas prix en prétendant que c’était la dernière mode au Royaume-Uni.
Les habitants l’adoptèrent immédiatement et il devint l’un des plus célèbres couvre-chef d’Amérique avec le sombrero mexicain et le chapeau de cowboy.
Aujourd’hui renommé Bombín en Bolivie, ce chapeau est fort en symbole et est souvent portée par des femmes plutôt âgées et faisant preuve d’autorité.